Un élève déscolarisé est un élève en difficulté mais ce n’est pas une fatalité. Il faut bien reconnaître que le monde de l’éducation nationale ne convient pas à tous les profils, en tout cas à certains moments de leur scolarité. Si le nombre d’élèves qui quittent l’école sans avoir terminé leurs études a diminué ces cinq dernières années (passant de 136 000 à 110 000 à la rentrée 2016), ce n’est pas encore suffisant. Surtout, ces chiffres ne veulent rien dire quand c’est votre enfant qui ne trouve plus sa place sur les bancs de l’école.
Les causes de la déscolarisation
Il existe de nombreuses situations où un élève peut se retrouver déscolarisé. Ce peut être temporaire, suite à un accident ou une maladie dont la durée s’étend un peu plus que prévu. Une phobie scolaire peut également être la cause de l’absentéisme d’un adolescent, quel que soit son âge. Et ce n’est pas une question de niveau : tout élève est susceptible, un jour, de ne plus pouvoir se joindre aux autres élèves de sa classe. Parfois, la peur des autres, de leurs remarques ou une volonté de réussite exacerbée mettent trop de pression sur un adolescent. Il doit se démener avec des concepts qui le dépassent. Ce n’est pas une raison pour baisser les bras et pour l’abandonner à son sort. Il ne faut surtout pas qu’il laisse de côté ses études, au risque de s’en vouloir ensuite.
Comment aider un élève déscolarisé
Tout enfant doit apprendre. Non pas parce que c’est obligatoire mais parce que la jeunesse est l’âge où de nombreuses notions sont plus faciles à acquérir. Et parce que tout jeune reste un apprenant comme les autres, quels que soient ses problèmes.
Sans lui mettre de pression, il faut rester attentif à offrir à l’élève déscolarisé des pistes pour qu’il puisse continuer ses apprentissages. Il sera alors question d’une scolarité aménagée. Elle sera réussie, tant au niveau scolaire que personnel, en suivant ces quelques conseils :
- Les cours doivent suivre le rythme de l’élève. Il n’a pas besoin d’une pression supplémentaire ni d’un professeur qui cherche à boucler un programme.
- Utiliser les outils disponibles : le CNED propose des supports spécialement étudiés pour chaque classe mais ils ne conviennent pas nécessairement à tous. Sur le plan pratique, le support fourni pour une année de cours représente l’équivalent d’un carton de déménagement !
- En complément des cours du CNED, des cours particuliers peuvent être envisagés pour soutenir l’élève dans ses apprentissages et ne pas le laisser seul face à la masse de cours. Le fait d’être encouragé est très important. Des explications et des exercices adaptés sont indispensables pour permettre d’assimiler les nouvelles notions.
- Travailler aussi sur la motivation et la confiance : ceci concerne tous les élèves mais s’impose comme une évidence dans le cas des élèves déscolarisés. Apprendre peut être un but en soi pour certains élèves. Ce ne sera pas le cas pour tous. Il faut trouver comment aborder chaque matière pour que l’enfant y trouve son intérêt et retrouve le goût d’apprendre et de faire. Ce qui demande parfois un certain sens de la psychologie… Et un moral à toutes épreuves pour gérer les découragements, les hauts et les bas ou les sautes d’humeur des adolescents ! Selon les profils d’élève, le suivi ne sera pas le même.
L’intérêt des cours particuliers
Les cours particuliers ne visent pas seulement à « raccrocher » les élèves sortis du circuit scolaire à une institution dont ils se sont éloignés. Ils leur apportent aussi un accompagnement par une personne qui est présente à leurs côtés rien que pour eux. Ce n’est pas seulement un soutien scolaire qui est effectué, mais un soutien d’ensemble qui leur rappelle à la fois qu’ils peuvent réussir et qu’ils ne sont pas seuls. Un appui dont les élèves déscolarisés ont autant besoin que la grammaire ou les mathématiques.