L’entrée au lycée est un cap particulier à franchir pour les adolescents. En effet, entre anticipation et angoisse, ils doivent trouver leurs repères dans un tout nouvel univers. C’est un âge où les enfants se croient déjà grands, ils revendiquent d’ailleurs leur autonomie toute fraîche, encouragés par leurs professeurs… Arrivés au lycée, en classe de seconde, ils se construisent en tant que futurs adultes, pensent qu’ils sont capables de tout gérer et, parfois, ne comprennent que trop tard qu’ils n’ont peut-être pas mené leurs études de la meilleure manière possible.
Une année d’orientation
L’année de seconde passe vite. Très vite. Quelques mois à peine pour vérifier les domaines dans lesquels on se sent le plus compétent, et il est déjà temps de poser ses choix pour la série que l’on voudra suivre en première. Ainsi, en février, il faut les signifier à l’école et le conseil de classe rend son avis en mars. Autant dire que le délai pour faire ses preuves est relativement restreint.
La situation peut très vite devenir inextricable pour les élèves, d’autant que le redoublement est de plus en plus difficile à obtenir. Cette seconde chance offrait auparavant un nouveau départ à ceux qui avaient juste mis du temps à comprendre les attentes du lycée. Elle était d’ailleurs choisie par de nombreux lycéens en toute connaissance de cause. Il y a une quinzaine d’années, près de 13 % des élèves de seconde redoublaient, contre 5 % des troisièmes.
Un décret de 2014 a modifié la donne et le redoublement ne peut maintenant être proposé que dans des cas exceptionnels. Les raisonnements des parents comme des élèves ne suffisent pas toujours à convaincre les académies d’opter pour cette solution. Aujourd’hui, de nombreux jeunes se voient contraints de subir une orientation qu’ils n’ont pas choisie et entament leur année de première, parfois en vue d’un bac pro vers lequel ils ont été dirigés malgré eux, complètement démotivés.
Comment passer la classe de seconde ?
En classe de seconde, il faut prendre de nouvelles habitudes de travail. Les élèves doivent s’initier à la prise de notes, seront évalués sur des notions plus nombreuses, devront faire preuve de leurs capacités de réflexion et de synthèse. Tous ces aspects ne sont pas innés pour tout le monde. Laissé à lui-même, un jeune peut très vite perdre pied, que ce soit face à la charge de travail ou face à des attentes qu’il n’avait pas anticipées. Même les collégiens qui obtenaient de bonnes notes l’année précédente, même ceux qui ont été reçus au brevet avec mention, sont susceptibles de se retrouver à la traîne une fois au lycée.
Il ne faut pas attendre que les problèmes s’installent. L’année de seconde passe trop vite pour patienter le temps qu’un enfant apprenne seul de bonnes habitudes de travail. En outre, quand les lacunes semblent s’accumuler, c’est le manque de confiance qui augmente. Or, contrairement aux idées reçues, ce n’est pas toujours le temps passé le nez sur les cahiers qui est en cause : certains adolescents consacrent plusieurs heures par jour à leurs devoirs… en vain. En réalité, face à des classes plus chargées qu’au collège, les professeurs peuvent plus difficilement accompagner chaque élève individuellement. Ce manque de personnalisation et un rythme plus rapide égarent parfois ceux qui ont besoin d’une explication supplémentaire.
C’est en s’appuyant sur de bonnes bases méthodologiques et en prenant le temps de revenir sur ses lacunes qu’un élève passera bien le cap de la classe de seconde. Et cela, en s’y prenant dès le début de l’année !