Comment le mind-mapping peut aider vos enfants à apprendre
Le mind-mapping est une technique d’apprentissage qui a quelques années d’existence : en 1970, Tony Buzan donnait déjà des cours sur cette méthode dans des émissions télévisuelles de la BBC. Depuis quelques années, ces cartes heuristiques sont aussi de plus en plus utilisées en France et commencent à être présentées à l’école. Découvrez ce qu’elles peuvent apporter à vos enfants…
Un procédé pour parler directement au cerveau
D’après les travaux de Tony Buzan, il apparaît que le cerveau analyse naturellement les données d’une manière non linéaire : les listes et les colonnes, bien qu’appréciées par notre hémisphère gauche, sont bien trop organisées pour notre hémisphère droit !
Selon lui, il devient plus facile d’apprendre quand le cerveau peut repérer en un seul coup d’œil toutes les informations, surtout si elles sont associées entre elles grâce à des indices visuels.
Et comme tout le monde ne s’appuie pas principalement sur sa mémoire visuelle, le mind mapping est également auditif (en relisant la carte à voix haute) et kinesthésique (dessiner la carte, voire la suivre du bout des doigts font intervenir le corps).
Dr Roger Sperry, chercheur californien et prix Nobel, a quant à lui démontré que cette technique aide le cerveau à mieux retenir et traiter l’information, et qu’elle exploite par ailleurs toutes les possibilités du cortex cérébral. Elle améliorerait la clarté et l’organisation, tout comme l’imagination et l’association d’idées, pour devenir un outil puissant.
Comment créer une carte mentale
Même s’il existe des logiciels dédiés, dont certains libres de droits, à l’image de Framindmap, une simple feuille de papier avec des feutres de couleur suffisant à créer sa carte heuristique.
L’idée est d’indiquer au centre de la feuille (positionnée de préférence de manière horizontale) le sujet principal de la carte (l’accord du participe passé, les invasions romaines, l’art baroque…), puis d’y connecter des branches, qui pourront elles-mêmes être subdivisées.
Chaque branche doit être colorée et comporter sur son dessus ou à son extrémité une notion brève (souvent un seul mot, jamais une phrase entière), qui peut être illustrée par une image.
Ces branches, surtout si elles sont dessinées à la main, ne seront pas trop rigides : les courbes naturelles stimulent plus le cerveau !
Plus une carte est jolie, avec des lettrages, des ombres, des effets artistiques, plus elle sera agréable à regarder… ce qui augmentera également l’intérêt de son utilisateur, et donc son efficacité.
Une technique qui porte ses fruits
Si les cartes mentales peuvent être exploitées dans de nombreux domaines (y compris pour gérer les tâches ménagères !), elles nécessitent un certain apprentissage pour les élèves qui éprouvent le plus de mal à synthétiser l’information. Il faut être capable, dans une leçon, de déterminer quelles sont les idées principales, et quels mots pourront les illustrer… Le mind-mapping est un outil formidable pour se construire une fiche de révision personnelle, mais un entraînement peut s’avérer nécessaire. Il est d’autant plus facile à mettre en place que le mind-mapping peut s’utiliser dès le plus jeune âge. Dans certaines écoles, la prise de note se fait directement sous la forme de carte heuristique et ce peut être une solution : les longs paragraphes de texte des cours magistraux ne sont peut-être plus pertinents à notre époque.