La rédaction d’un mémoire, quand on n’en a jamais préparé, peut sembler une épreuve insurmontable à tout étudiant qui s’y confronte. Or, comme pour toute épreuve, il suffit de la diviser en une série de petites tâches bien définies pour l’affronter avec plus de sérénité. Les instances académiques y encouragent d’ailleurs fortement les élèves, en leur proposant un calendrier pour les guider. Voici un récapitulatif de ce qu’il faudra effectuer, avec quelques conseils pour faciliter encore le tout.
1. Choisir un sujet
En théorie, un mémoire demande plusieurs mois de préparation. Il est donc plus que conseillé de plancher sur un sujet qui correspond au moins un minimum à vos centres d’intérêt, ou qui éveille votre curiosité.
Ce peut être l’occasion de lier votre passion à vos études ou d’entrer en relation avec des professionnels du milieu dans lequel vous souhaitez travailler plus tard.
2. Définir une problématique
La problématique génère parfois de longs examens de conscience chez les étudiants. Quelle question poser qui soit à la fois intéressante et qui n’a pas encore été traitée ? De plus, il s’agit d’être à la fois suffisamment large pour ne pas s’enferrer dans des données trop restreintes, et suffisamment limité pour ne pas s’égarer dans un trop vaste champ de recherches.
Là encore, réfléchissez à ce que vous avez envie de savoir sur le domaine retenu comme sujet. Il existe de nombreux angles, économiques, historiques, sociaux ou autres qui peuvent entrer en ligne de compte pour vous apporter un regard original. Il peut aussi vous être demandé de poser votre problématique sous forme d’une question, à laquelle il sera possible de répondre par « oui » ou par « non » dans votre mémoire. Là encore, suivez les directives de votre école.
3. Rechercher
C’est à la fois l’étape la plus longue et la plus enthousiasmante. Vous allez cumuler de nombreuses données, d’un certain nombre de sources différentes. Pensez à toujours bien les cataloguer, dans ce qui vous servira de bibliographie.
N’hésitez pas à voir large : ouvrages de référence, bien sûr, mais aussi articles de revues sérieuses, études sur le terrain, rencontres avec des professionnels… Tout ce que vous collecterez vous aidera à en apprendre plus sur le sujet et, par là même, à définir les grandes lignes de votre plan. Le cas échéant, si vous en avez la possibilité, documentez-vous aussi sur ce qui existe sur votre sujet à l’étranger.
4. Préparer le plan
Certaines écoles demandent des plans spécifiques, argumentés à la manière d’une dissertation, par exemple. Ou articulés autour du type de sources consultées. Dans de nombreux cas, pourtant, le type de plan à utiliser est laissé à l’appréciation du rédacteur.
Il sera indispensable de passer par l’étape du brouillon. Le mind mapping peut aussi être utile afin d’organiser les différentes données cumulées de manière logique. Assurez-vous de recenser tout ce que vous avez pu analyser.
L’étape du plan permet aussi de déterminer si certains pans de la réflexion ont été laissés de côté durant les recherches. Il ne faut donc pas le préparer trop tard dans l’année de rédaction du mémoire, afin de pouvoir alors compléter les recherches.
5. Rédiger
La partie rédactionnelle peut demander un certain temps, selon vos capacités dans ce domaine. Il est important de s’appuyer sur le plan, qui sert de guide. Il est tout aussi essentiel de toujours citer ses sources et de soigner autant le fond (un texte original et pas une copie de thèses existant ailleurs) que la forme, avec des paragraphes aérés et justifiés dans un traitement de texte.
En fonction de la taille demandée pour votre mémoire (qui se calcule en nombre de pages), prévoyez plusieurs parties équivalentes entre elles. Ce qui vous permettra de rendre un travail équilibré.
N’oubliez pas de vous relire, pour l’orthographe comme pour le style : sous l’effet de la fatigue, il est très courant de produire des phrases sans aucun sens.
Un calendrier de travail, qui inclut ces cinq étapes, permettra de mener le mémoire avec plus de confiance. Il vaut toujours mieux avoir de l’avance sur celui-ci que du retard, car nul n’est à l’abri d’un empêchement de dernière minute. Pensez d’ailleurs à sauvegarder régulièrement votre travail, et sur plusieurs supports (clé USB ou cloud) : chaque année, des étudiants désespérés perdent le fruit de leurs efforts en quelques minutes !