À l’écrit, comme à l’oral, les examens d’entrée des écoles font appel aux meilleures capacités des étudiants. Or, les deux situations ne se gèrent pas tout à fait de la même manière. La préparation à l’examen oral est trop souvent négligée par les candidats : ils se sont tellement investis pour les écrits qu’ils ont envie de relâcher la pression. Ou ils comptent sur leur aisance naturelle pour séduire le jury. Une prestation convaincante peut pourtant faire toute la différence au moment d’obtenir ou non une place dans une école convoitée !
Aller plus loin que son stress
Le stress, c’est bien connu, peut faire perdre tous ses moyens à une personne. En dehors des conseils classiques pour gérer cette inquiétude, il faut savoir qu’anticiper un événement permet de mieux l’appréhender.
Dans le cadre d’un examen oral, une bonne préparation passera ainsi par :
- Un travail de documentation, pour vérifier s’il existe des rapports de jury sur les oraux, ce qui permet de mieux connaître leurs attentes. Notez cependant que ces documents sont plus rares que les habituelles annales des écrits.
- La possibilité de rencontrer d’anciens étudiants, des personnes ayant déjà passé le concours ou le connaissant bien, pour savoir quels types de questions peuvent être posés. Préparer des réponses types à des interrogations qui le sont tout autant permet de gagner en assurance… à condition de ne pas débiter ses phrases de manière trop automatique.
Un véritable entraînement
Un oral doit se préparer avec autant de sérieux qu’un examen écrit. Le conseil généralement donné est de commencer à le travailler dès que les premiers examens d’entrée sont passés. Sans attendre leur résultat. Plus l’étudiant consacre du temps à son entraînement, plus il se sentira prêt le moment venu.
Et cette mise en condition concerne de nombreux points :
- La communication non-verbale : savoir comment occuper ses mains pour ne pas triturer ses cheveux ou jouer avec son crayon ne s’improvise pas au dernier moment. De même que l’on apprend à regarder quelqu’un droit dans les yeux pour mieux le convaincre.
- L’oralisation : sans se croire sur une scène de théâtre, le candidat doit pouvoir s’exprimer de manière claire, sans bafouiller, avec une voix assurée. Et sans oublier le sourire : il doit aussi montrer qu’il est heureux d’être là. Y compris dans sa voix !
- Les connaissances : il faut être capable de les mettre en perspective, de les présenter, d’utiliser ses fiches comme un outil de communication et pas comme un support où l’on perd son regard.
- L’écoute : bien écouter le jury est crucial pour bien lui répondre. On peut aussi demander à son interlocuteur de reformuler sa question. Mais il est préférable de le faire dans les formes.
Comme pour tout entraînement enfin, une bonne mise en condition physique sera utile pour donner à voir le meilleur de soi-même le moment venu.
Les attentes du jury
Les jurys des grandes écoles font face à des dizaines de candidats, qui ont déjà fait leurs preuves lors des examens écrits. Ils attendent d’eux qu’ils se démarquent lors des examens d’entrée oraux. Pour y parvenir, il faut mettre en avant sa personnalité, ses talents. Bien se connaître est essentiel pour bien se montrer.
Il faut prouver aux examinateurs que l’on peut apporter quelque chose à l’école, mais aussi que l’on sait ce qu’elle peut nous apporter (sans pour autant paraphraser Kennedy). Même si l’on passe plusieurs examens oraux, il faut à chaque fois laisser entendre que l’on veut intégrer cette formation-là, et pas une autre. Pour y parvenir, il est indispensable de s’être renseigné sur l’école, son cursus, ses spécificités. Oui, il y a des phrases convenues qui ressortiront sans doute d’un entretien à l’autre, mais il est nécessaire de les adapter à chaque fois.
Et tout cela peut s’apprendre…