Les jeux vidéos sont la bête noire des parents… et l’activité préférée des enfants. Pourtant, alors que l’addiction aux jeux vidéos va officiellement être reconnue comme une maladie, deux questions se posent : ces écrans constituent-ils une véritable menace pour la réussite scolaire des jeunes ? Et comment les aider à ne pas devenir dépendants ?
Les jeux vidéo sont-ils mauvais pour le travail scolaire ?
Tous les adolescents du monde se sont réjouis quand une enquête de l’OCDE (organisation de coordination et de développement économique), menée dans 65 pays, a démontré que jouer aux jeux vidéos pouvait développer les compétences scolaires, notamment en mathématiques.
Rassurez-vous tout de suite : pas question pour autant de laisser les jeunes devant un écran 24 heures sur 24 ! Mais il n’empêche que certains jeux (pas tous) améliorent les capacités en termes de résolutions de problèmes, de géographie dans l’espace et de compréhension de l’écrit.
Et ce n’est pas uniquement un effet des jeux éducatifs ou des serious games, qui peuvent être utilisés à des fins pédagogiques : de nombreux jeux de rôle, d’énigmes ou autres ont également cet impact.
Avec un bémol toutefois : les jeux en réseau ont par contre tendance à diminuer les compétences dans les domaines cités. Il s’agit donc, comme pour tout média, de vérifier ceux qui sont utilisés par les adolescents, et de ne pas les laisser accéder, sans aucun contrôle, à tout ce qui existe.
Faut-il les laisser jouer en permanence ?
La réponse à cette question est assez évidente : non, il ne faut pas laisser les jeux en libre accès. Car un usage excessif de ceux-ci peut mener à un comportement dépendant, et donc dangereux. Tant pour le bien-être de l’enfant que pour ses résultats scolaires.
Or, de nombreux jeux aujourd’hui entretiennent un rapport presque intime avec les enfants, les contactant via leur smartphone, proposant des bonus à chaque connexion, les incitant à revenir régulièrement et pénétrant dans leur sphère privée.
Il devient donc d’autant plus important de limiter l’accès aux jeux vidéos, comme à n’importe quel écran. Et donc aussi au téléphone, les deux étant maintenant de plus en plus liés.
Attention : limiter ne veut pas dire interdire. Comme vu précédemment, les jeux peuvent avoir un effet positif. Mais à condition d’être proposé avec d’autres activités ludiques, artistiques ou sportives. Certes, ce n’est pas toujours facile de nos jours de convaincre un adolescent de l’intérêt d’aller se promener dans les bois. Mais vous pouvez transformer la sortie en jeu (via le geocaching) et donc lier les deux aspects tout en évitant l’enfermement devant un écran.
Comment protéger un enfant adepte aux jeux vidéos ?
S’il est important de respecter la bulle privée d’un adolescent, il l’est tout autant de vous intéresser à ce qu’il fait, y compris dans les jeux. Notamment en vérifiant que ceux qu’il utilise sont adaptés à son âge (en suivant la norme PEGI), en vous informant sur les dernières sorties et jeux à la mode… Il doit pouvoir vous en parler autant que de son dernier match de foot ou de son dernier devoir scolaire. C’est ainsi que vous éviterez de le laisser rester seul face à un jeu qui le dépasse, sans pour autant rester derrière son épaule à le regarder jouer !