Le moment du passage à l’écrit est parfois source d’angoisse, que ce soit pour des élèves ou même pour des adultes. Face à la page blanche, certains se retrouvent bloqués au moment de sortir des idées, ou éprouvent des difficultés à produire un texte compréhensible et ordonné. La (mé)connaissance de l’orthographe et de la grammaire n’est pas la seule difficulté rencontrée. Améliorer ses écrits passe par un travail régulier et ordonné.
Pour s’améliorer, la pratique avant tout
Personne ne peut devenir un sportif de haut niveau en faisant juste un match une fois par mois, sans entraînement. Il en est de même de l’écriture. Seule la pratique permet, d’abord de dédramatiser cet acte, ensuite d’y devenir meilleur.
Nous visons dans une société dématérialisée, où les jeunes s’envoient des SMS, à base de contractions et d’onomatopées. Or, cet exercice n’est pas suffisant pour devenir un as de l’écriture.
Il faut les encourager à s’exprimer par écrit (et même par oral, pour apprendre à mieux structurer la pensée). Pour rendre l’exercice plus ludique, vous pourrez les inscrire dans un programme d’échange épistolaire. Pour améliorer ses écrits, il existe de nombreux sites, par internet, qui permettent de mettre en relation des jeunes du monde entier, via l’échange de courrier, comme International Pen Friends.
Réfléchir au but de l’écrit
Dans le cursus scolaire, comme dans le professionnel, écrire un message a toujours un but. En général, il s’agit de faire passer une information. Pour un élève, les consignes d’écriture constitueront un guide précieux, auquel il faudra se référer.
Savoir à qui l’on écrit, et pourquoi, permet aussi d’adopter un ton de langage adéquat. Les termes les plus populaires seront malvenus dans des textes sérieux !
Un texte doit donc transmettre certaines idées principales : qui, quand, où, pourquoi, comment constituent les bases de nombreux messages. Gardez-les toujours dans un coin de la tête. Par ailleurs, s’il s’agit de dissertation, l’usage d’un plan est plus que conseillé. Ce qui nous amène au point suivant.
Passer par le brouillon
Personne n’est obligé de fournir du premier coup un écrit parfait. C’est un point dont il est important de prendre conscience : même les plus grands écrivains ont des brouillons, qu’ils ne souhaiteraient pas toujours montrer en public.
Il n’y a donc pas de souci à travailler d’abord sur un premier jet, qui sera amené à s’améliorer par la suite. Dans certaines circonstances, quand le temps manque, l’ensemble du texte ne pourra peut-être pas être rédigé au brouillon. Cette étape sera alors réservée aux points suivants :
- le message principal à faire passer ;
- le plan (même juste en quelques mots, mais pour ordonner les idées principales) ;
- les premières phrases, souvent les plus difficiles à écrire et donc celles qui seront le plus retravaillées.
Aller au plus simple
Un texte trop compliqué, constitué de phrases longues et tarabiscotées, ne sera jamais agréable à lire. Il est plus reposant, pour l’auteur comme pour le lecteur, de privilégier les phrases courtes. Oui, le bon triplé « sujet-verbe-complément » est toujours d’actualité.
Il faut avant tout respecter un principe de base : une idée par phrase. Pas plus. Pour y parvenir, il est également préférable d’éviter les phrases passives. Le sujet de l’action doit aussi être celui de la phrase : « le chat mange la souris » est plus direct que « la souris est mangée par le chat » (et, en plus, c’est un excellent moyen de contourner les erreurs d’accord).
C’est seulement en maîtrisant ces principes qu’il devient possible de développer sa pensée.
Se relire. Toujours
La relecture est aussi indispensable que le brouillon. Elle permet de repérer les contresens, comme les fautes d’orthographe ou les maladresses en ponctuation. Le fameux « On va manger grand-mère » contre « on va manger, grand-mère » montre bien à quel point une simple virgule change le sens d’une phrase.
Ce qu’il y a de bien, avec l’écriture, c’est que chacun peut s’améliorer à tout âge. Pour améliorer ses écrits, il suffit de commencer avec des textes courts (comment tu dirais ça, en une phrase ?) puis de les allonger petit à petit.