Vous le savez déjà : un bon sommeil est la clé d’un apprentissage réussi. Pourtant, alors que les adolescents textotent à toute heure ou binge-watch des séries jusqu’aux petites heures de la nuit, le cerveau des jeunes est de plus en plus mis à mal. Entre les études scientifiques qui vous aideront à argumenter sur l’heure du couvre-feu et les conseils pour s’installer dans les bras de Morphée, cet article vous dit tout sur les liens entre le sommeil et les leçons.
Que se passe-t-il quand des scientifiques étudient le sommeil des jeunes
Une étude récente a démontré que des nuits trop courtes pouvaient provoquer une diminution du volume de la matière grise des adolescents. Ce sont des scientifiques de l’Inserm qui sont parvenus à ce résultat après avoir suivi 177 jeunes de 14 ans. Des nuits de moins de sept heures auraient un impact vérifiable sur le cerveau des jeunes, encore en plein développement.
Cette donnée est inquiétante mais ce n’est pas la première fois que la sonnette d’alarme est tirée concernant ce phénomène. Une étude australienne s’intéressant aux performances scolaires d’enfants âgés de 7 à 12 ans a souligné que les élèves atteintes de troubles du sommeil rencontraient aussi des difficultés d’apprentissage, notamment en lecture et en arithmétique.
D’autres études, en France encore, comme à l’étranger, ont également démontré qu’une bonne nuit de sommeil permettrait d’ancrer plus durablement les apprentissages. Plus précisément, il apparaît qu’un nombre plus important d’informations est retenu lorsqu’une période de sommeil sépare l’apprentissage du moment où il faut restituer la leçon. Une sieste peut cependant permettre d’obtenir un résultat très similaire.
Comment bien dormir
Le nombre d’heures de sommeil peut varier selon les individus. Cependant, comme vu plus haut, une nuit de moins de sept heures sera souvent trop courte pour un adolescent. L’American Academy of Sleep Medicine préconise ainsi des nuits de 8 à 10 heures pour les 13-18 ans, de 9 à 12 heures pour les 6-12 ans et de 10 et 13 heures pour les 3-5 ans.
Il est également contre-productif de dérégler les rythmes nocturnes les week-ends : un bon sommeil se base sur des cycles réguliers. En se levant trop tard le dimanche matin, un enfant a du mal à s’endormir le soir venu et est fatigué toute la journée du lundi. La répétition de tels décalages est néfaste pour les apprentissages.
Pour inviter le marchand de sable, suivez ces conseils simples :
- évitez les jeux vidéos le soir
- bannissez tablettes et téléphone portable de la chambre
- prévoyez un temps calme avant le coucher (lecture, musique douce…)
- remplacez si besoin le matelas : un matelas trop mou ne favorise pas l’endormissement
- mangez léger et évitez les boissons sucrées dès la fin de l’après-midi
- installez-vous dans une chambre rangée, pour apaiser le cerveau.
Vous pouvez également utiliser des diffuseurs d’huiles essentielles, avec des mélanges favorisant l’endormissement : Mandarine, Lavande ou Lavandin, Ylang-Ylang, Néroli, Camomille romaine, Marjolaine à coquille, Verveine odorante…
Vous avez maintenant tous les outils en main pour aider vos enfants à dormir… et peut-être même pour leur montrer l’exemple si vous êtes vous-même un(e) couche-tard.