Des études scientifiques, notamment menées par Marianne Miserandino, aux États-Unis, ont établi, il y a quelques années déjà, un lien entre la confiance en soi et la réussite scolaire. Améliorer l’un influence directement l’autre. Les enfants sont très sensibles et leur estime d’eux-mêmes est plus souvent attaquée que consolidée, que ce soit par leurs pairs ou par leur environnement. Il y a pourtant moyen de lutter contre cette érosion programmée.
L’influence de la confiance en soi
Dès les années 60, Rosenthal et Jacobson ont étudié l’effet Pygmalion à l’école. Il en ressort que les élèves sont de véritables éponges émotionnelles qui se conforment souvent à ce que l’on voit en eux. S’ils sont considérés comme incapables d’effectuer une tâche, ils éprouveront des difficultés à en venir à bout. Alors qu’ils deviennent nettement plus performants dès qu’un enseignant les regarde en ayant confiance en leur réussite.
Cette explication, un peu schématisée, démontre bien l’importance de la confiance en soi. Combien d’élèves, chaque année scolaire, affirment « de toute manière, je ne suis pas bon en… » et sont persuadés qu’ils ne parviendront jamais à s’améliorer. L’autopersuasion est redoutablement efficace.
La solution serait donc d’inverser la tendance et de redonner à l’enfant confiance en ses propres capacités.
Les astuces pour gagner en confiance
L’estime de soi, c’est un peu comme un muscle qu’il faut travailler. Et pour y parvenir, il faut être capable de :
- Penser positivement : plutôt que de se dire « j’ai raté, je suis nul », la bonne méthode est de réfléchir « j’ai éprouvé des difficultés sur cette partie, comment puis-je m’améliorer ? ». Le simple fait de ne plus s’englober dans « l’échec » et d’être dans une démarche positive, de recherche de solution, pousse à se focaliser sur la suite des événements au lieu de les ressasser.
- Trouver des stratégies : chaque problème a sa solution. Qu’il s’agisse de timidité, de perte de moyen, de soucis d’apprentissage… il y a toujours une technique qui permet d’y faire face. Demander de l’aide n’est pas un constat d’impuissance, c’est une manière de se donner les moyens d’avancer.
- Prendre conscience de ses capacités : on peut ne pas être doué en maths mais réussir tous ses paniers au basket. C’est important aussi de se rappeler ce que l’on sait bien faire, ou les précédents écueils que l’on a surmontés. On a tous dû apprendre à marcher…
- Avancer un pas à la fois : les plus grands voyages commencent toujours par un premier pas. Certes, apprendre la liste de tous les fleuves d’Europe peut sembler interminable. Mais si on en retient deux par jour, le jour arrive où on les connaît tous. Il faut aussi se lancer des défis raisonnables… et progressifs : réussir deux phrases entières sans fautes. Puis trois.
- S’entourer des bonnes personnes : un entourage positif est essentiel pour améliorer la confiance et l’estime de soi. En tant que parent, notre rôle n’est peut-être pas de dire « tu as encore raté, comme d’habitude » mais plutôt d’affirmer « je sais que tu feras mieux la prochaine fois ».
Une dernière petite astuce, inspirée des États-Unis, consiste à se répéter à voix haute que l’on va y arriver. Au-dessus du miroir de la salle de bains, ou derrière la porte des toilettes, affichez des phrases positives qui affirment à vos enfants qu’ils sont les meilleurs. Vous leur donnerez ainsi l’assise nécessaire à leur réussite.