Le baccalauréat est en train d’être transformé. Si sa nouvelle mouture ne sera intégralement effective que pour la session de 2021, c’est dès maintenant qu’elle se prépare, par et pour les élèves entrés en seconde en 2018. Toute transformation induit un certain nombre de questions. Nous allons répondre aux principales.
Combien d’épreuves devront passer les élèves ?
Si, auparavant, les lycéens passaient une quinzaine d’épreuves sur autant de jours, suscitant un stress très concentré, le nouveau baccalauréat sera allégé.
En première, des épreuves de contrôle continu seront organisées à deux reprises sur l’année. En fin de première, l’épreuve de français est maintenue, à l’écrit comme à l’oral.
En terminale, ces épreuves dites de « contrôle continu » auront lieu au deuxième trimestre. Après les vacances de printemps, deux épreuves écrites portant sur les enseignements de spécialité seront prévues. Puis, fin juin, une épreuve écrite de philosophie, ainsi qu’un grand oral, clôtureront les examens.
Qu’est-ce que ce contrôle continu ?
De nombreux messages contradictoires ont circulé sur le contrôle continu pour le baccalauréat. Certains ont argué que cette pratique pourrait produire des bacs « au rabais », car ne correspondant plus à l’examen national tel qu’il est connu actuellement.
C’est mal connaître la nature même de ce contrôle continu. S’il représente 40 % de la note finale du baccalauréat, il se subdivise en différents points :
- 10 % concernent les résultats scolaires de première et de terminale, afin d’encourager un travail suivi des élèves ;
- 30 % concernent les épreuves de contrôle continu organisées en première et en terminale.
Ces épreuves sont organisées au niveau national : les mêmes questions sont posées aux élèves de toute la France, les copies sont anonymisées et seront corrigées par d’autres enseignants que ceux des élèves.
Le but est de valoriser la régularité du travail, tout en conservant le caractère national de l’examen.
Qu’est-ce que cette nouvelle épreuve orale en terminale ?
La question de l’oral inquiète aussi les élèves, comme les parents. Tous ne se sentent pas prêts à affronter cet examen. Ce serait oublier d’une part qu’une épreuve orale est déjà intégrée dans le cadre du brevet, de l’autre que l’aisance à l’oral fait entièrement partie des programmes scolaires.
Cette épreuve, d’une durée de 20 minutes, portera sur un projet mené par l’élève, dans ses enseignements de spécialité, et choisi dès la classe de première. Il maîtrisera son sujet et sera préparé par ses enseignants pour le présenter au mieux.
Les spécialités seront-elles accessibles partout ?
De nouveaux cours et de nouvelles filières font également leur apparition avec ce nouveau bac. Ainsi, tous les élèves, quelle que soit leur spécialité, auront dorénavant accès à des cours d’enseignement scientifique.
Dans les lycées qui proposaient auparavant les trois filières générales (L, S et ES), 7 des 12 enseignements de spécialité seront systématiquement proposés :
- Histoire géographie, géopolitique et sciences politiques ;
- Humanités, littérature et philosophie ;
- Langues, littératures et cultures étrangères ;
- Mathématiques ;
- Physique-chimie ;
- Sciences de la vie et de la Terre ;
- Sciences économiques et sociales.
Les cinq autres spécialités – arts, littérature et langues et cultures de l’antiquité, numérique et sciences informatiques, sciences de l’ingénieur, et biologie écologie (uniquement dans les lycées agricoles pour ce dernier) – seront quant à elles réparties sur le territoire en suivant une carte scolaire. Le but est qu’ils soient accessibles à tous, en restant dans un périmètre géographique raisonnable.
L’orientation dans ces différentes spécialités sera accompagnée tout au long des années de lycée (des tests de positionnement en français et en mathématiques auront lieu dès la rentrée en seconde). Elle ne se décidera qu’en terminale, laissant ainsi plus de temps aux élèves qu’auparavant pour sélectionner leur filière.
Quant aux éventuels élèves redoublants, ils bénéficieront d’aménagements pour ne pas se retrouver perdus dans cette nouvelle organisation. Les rattrapages seront également maintenus.
L’idée est de prévoir un bac plus en rapport avec la société actuelle, tant dans son organisation que dans les cours proposés aux lycéens. Sa mise en place sera progressive : les enseignements de spécialité commenceront à la prochaine rentrée !